Vidéo: Saga cité

Voici une animation canadienne super sympa sur l'avenir possible des villes:

Saga Cité - Nos collectivités face aux changements climatiques from VIVRE EN VILLE on Vimeo.

Face aux défis des changements climatiques, l’urbanisme et l’aménagement ont un rôle majeur à jouer. En définissant la forme des collectivités à l’origine des habitudes de vie des populations ils permettent de réduire à la source les émissions de gaz à effet de serre. Les enjeux liés à l'aménagement du territoire et à l'urbanisme restent cependant méconnus. SAGA CITÉ vous invite à en découvrir plus à travers l’histoire de la ville de Colvert.

Une apicultrice hors normes à la Maison Verte

La Liberté du lundi 16 juin a publié un article sur Francine Golay qui donnera la conférence "A l'écoute de l'abeille" mardi prochain, 24 juin 2014 à 20h, à la Maison Verte.

Adepte de la biodynamie, Francine Golay n’élève pas ses abeilles pour le miel. © Vincent. MurithUne apicultrice hors normes

abeilles • Francine Golay élève ses abeilles pour les aider à se battre contre les maladies. Elle dénonce l’utilisation des pesticides et prône une apiculture sauvage mais contrôlée.

KESSAVA PACKIRY

Francine Golay n’est pas une apicultrice comme les autres: elle élève ses abeilles non pas pour le miel, mais pour essayer de combattre les maux qui entraînent inexorablement le déclin de l’insecte. Et elle n’est pas optimiste, comme elle le fait entendre dans ses nombreuses conférences qu’elle donne pour alerter l’opinion publique: «Partout dans le monde l’abeille s’éteint! On le sait. On parle beaucoup, mais on ne fait rien!»

Le varroa n’est pas le seul responsable, insiste la Broyarde établie à Cheyres. «Il n’est que la pointe de l’iceberg.» Le parasite venu d’Asie doit sa puissance destructrice à l’affaiblissement de l’abeille. Un affaiblissement dû à plusieurs facteurs. Dont l’utilisation abusive de pesticides. «C’est tellement facile de nettoyer sa place de parc ou de traiter son jardin avec un herbicide», déplore Francine Golay, qui travaille selon les principes de la biodynamie depuis 25 ans.

Mais il n’y a pas que les particuliers qui sont dans le collimateur de Francine Golay: les agriculteurs le sont aussi. «J’ai pu observer de nombreux insectes de la faune sauvage porter des malformations aux ailes au même moment que mes abeilles. Il y a une relation de cause à effet avec l’utilisation de pesticides.»

«Interdire tous les pesticides»

Il y a peu, Greenpeace rappelait d’ailleurs que 172 colonies d’abeilles avaient été anéanties dans l’Emmental, en raison de pesticides extrêmement nocifs pour les butineuses et utilisés dans l’agriculture. L’organisation de défense de la nature saluait alors l’annonce faite par la Confédération de lancer l’élaboration d’un plan d’action pour réduire les pesticides. Tout en précisant: «Il est urgent d’interdire immédiatement les pesticides les plus nocifs.» Pour Francine Golay, cette demande est trop faible: «Ce sont tous les pesticides qu’il faut interdire!»

Photos à l’appui, elle montre les dégâts que les produits peuvent causer: des abeilles qui naissent sans antennes, ou avec des malformations alaires… «Quand une butineuse revient à la ruche souillée par un pesticide, elle se fait lécher par les autres. Ce qui introduit le pesticide dans toute la colonie. Quand elle revient avec du pollen intoxiqué, c’est une bombe à retardement pour le couvain dont c’est la nourriture! Vingt-deux jours après, les malformations apparaissent clairement, spécifiques à chaque pesticide.»

De plus, les pesticides s’attaquent au système nerveux, ou entraînent l’infertilité. «Ça ne touche pas que les abeilles. Toute la faune est menacée. Cela fait 25 ans que j’observe et que je vois basculer les choses. Il n’y a plus de guêpes près de chez moi, plus de coccinelles, plus d’oiseaux chanteurs… Cela fait deux ans que je n’entends plus le rut du renard.»

Lui laisser le choix

Francine Golay, qui prône une apiculture sauvage mais contrôlée, cite également dans la partie immergée de l’iceberg l’apiculture moderne. «Il y a cent ans, l’initié Rudolf Steiner disait déjà que l’abeille allait disparaître si nous persistions à pratiquer une apiculture visant à produire le plus de miel, misant sur les croisements. «On ne doit pas imposer nos règles à l’abeille. Quand on lui laisse le choix, on constate qu’elle ne fait pas du tout ce que nous aimerions qu’elle fasse. Mes abeilles vivent selon leur propre loi. Et il y a une sélection naturelle qui se fait. Je les laisse se reproduire par essaimage, et non par insémination artificielle. C’est comme si on voulait perpétuer la race humaine par insémination. C’est une aberration. Et on se retrouve avec les dérives actuelles. Avec un affaiblissement terrible de l’abeille.»

Or, pour que l’insecte puisse affronter les maladies, il lui faut d’abord avoir la santé. Raison pour laquelle Francine Golay ne récolte pas son miel, mais le laisse à ses protégées. «Le miel est le concentré de toutes les qualités pharmaceutiques des plantes officinales butinées. Quand en juin on leur prend le miel et qu’on leur donne du sucre à la place, ce n’est pas bon: le sucre n’est pas digeste pour elles. Cela n’a rien à voir avec le nectar. Elles ont au contraire besoin de leur miel, le fruit de leur travail des derniers mois.»

Pour sauver ses abeilles, Francine Golay teste également depuis plusieurs années des produits homéopathiques qu’elle met elle-même au point. Avec succès: elle n’avait plus de varroas dans certaines colonies. Mais ça n’a pas empêché l’apicultrice de perdre treize de ses quinze colonies d’un coup, à cause d’un insecticide contre le ver de la cerise, utilisé dans le voisinage. «Si on ne veut pas comprendre, il n’y aura plus rien. Les espèces s’éteignent par palier. Pour l’abeille, on a atteint le dernier palier.» I

> Francine Golay donnera ses deux prochaines conférences à Romont (La Maison Verte, le 24 juin à 20 h, pour tout public), ainsi qu’à Yverdon (à la cabane des chiens, le 30 juin à 20 h 15, pour les apiculteurs).

Arbres à danser

Dessin (détail) H. Tode, 1953

En écrivant l'article sur les arbres coupés, j'ai cherché des infos sur les tilleuls et j'ai découvert qu'on les utilisait comme des arbres à danser:

"Dans les pays germaniques, certains tilleuls étaient taillés selon un rituel bien précis et étayés par des béquilles de bois ou des piliers de pierre. [...] La plupart ont aujourd'hui disparu; toutefois, il est possible d'en rencontrer en Bavière.

Lors des célébrations, le tilleul devenait le centre des festivités: les villageois le décoraient et dansaient autour de son tronc à l'occasion d'un mariage. En effet, les jeunes mariés venaient danser à l'intérieur de l'octogone ou sur les pistes de bois et se souhaitaient bonheur et amour. Une autre coutume voulait que l'on fête le printemps et la nature au mois de mai autour de ces arbres (vivants ou abattus pour l'occasion) sur la place du village." (Wikipédia)

Le site web du projet europeen "Tilleuls à danser" donne un trésor d'information sur le sujet:

Effelder Tanzlinde

"Les Tilleuls à danser se présentent sous la forme d’un arbre planté au centre du village qui offre la particularité de posséder une ou plusieurs plateformes soutenues par une charpente. L’usage de danser sur celles-ci s’expliquerait par le fait que les cordiers, utilisant l’écorce du tilleul pour fabriquer leurs cordages, auraient créé des plateformes dans les arbres afin de faciliter leur travail. Investies par les villageois, ces plateformes seraient devenues, au fil du temps, des lieux festifs où l’on prit habitude de danser."

"Le projet Tilleuls à Danser est destiné aux villes et leurs quartiers, aux villages et aux associations locales. Son but est de faire revivre les villages européens autour du Tilleul à Danser et des huit fêtes naturelles annuelles. L'arbre à danser l’Amour et la Vie sera à nouveau au cœur des communes, enraciné pour des années et des siècles au service de la vie culturelle et de la transmission des patrimoines.

Le projet culturel participe au renforcement de l'identité communautaire. Il rappelle les repères des cycles naturels, il recrée le sentiment d’origine et d'enracinement des habitants des lieux et donne les appuis réels pour animer la vie par les fêtes."

Je trouve l'idée excellente, à recommander aux écovillages et à ceux qui ont de grands terrains! Ça me fait rêver mais je ne pense pas pouvoir trouver de la place pour un arbre à danser à la Maison Verte...