La sanction éducative par Philippe Beck

Je viens de découvrir cet entretien avec Philippe Beck, auteur du livre "Eduquer sans punition, la sanction éducative en pratique", qui animera le stage "Sortir de la punition", les 13 et 27 septembre 2014 à la Maison Verte:

Voici aussi un article, paru dans Migros Magazine du 10 mars 2014, qui présente Philippe Beck et la sanction éducative:

Une sanction vaut mieux qu'une punition

Souplesse et rigueur valent mieux que colère et laisser-faire. Pour aider les enfants à bien grandir, Philippe Beck, formateur d’adultes, propose une autre voie: la sanction intelligente. Décodage.

Ballottés entre différents préceptes, les parents d’aujourd’hui ne savent plus où donner de la baguette. Si le châtiment corporel est banni, le laisser-faire soixante-huitard n’a plus la cote non plus. Entre deux, la marge de manœuvre est suffisamment grande pour que l’on y perde ses nerfs. Alors, comment faire face intelligemment à l’insolence, aux refus et aux crises diverses et multiples qui jalonnent le parcours de l’enfance?

Sans violence et sans punir, répond Philippe Beck, formateur d’adultes dans toute la Suisse romande et auteur d’Eduquer sans punition (Ed. Jouvence, 2013).

La violence, qu’elle soit verbale ou physique, n’est jamais une fatalité mais toujours un risque.
D’accord. Mais faut-il pour autant laisser les enfants naviguer à vue, les doigts dans le nez et le compteur illimité devant l’écran des jeux vidéo? Pas du tout. Pour le médiateur, il s’agit au contraire de prendre du recul pour mieux éduquer. Et surtout de remplacer la punition par la sanction. Charabia de spécialiste?

La punition fait souffrir, elle est animée par une volonté de faire mal et d’humilier. Alors que la sanction n’a pour but, comme son nom l’indique, que de resanctifier la règle, de rappeler les repères. Il ne faut pas rabaisser les enfants, mais les élever.

La sanction éducative permet d’éviter une partie des récidives

Pour éviter de monter les tours et d’entrer dans un perpétuel rapport de force. Pour ne pas tomber dans les réactions émotionnelles, qui font resurgir les vieux automatismes et les mauvais réflexes, mieux vaut parfois prendre le temps de trouver la bonne réponse. Celle qui aidera l’enfant à grandir plutôt qu’à l’enfoncer. «Ça ne veut pas dire être moins sévère, mais être sévère juste, rappelle Philippe Beck. Et puis, la pratique de la sanction éducative évite une bonne partie des récidives. C’est investir du temps au début pour en gagner ensuite.»

Plus facile à dire qu’à faire? La sanction éducative en cinq exemples pratiques:

  • Mes enfants ne veulent pas quitter l’écran
  • Mon fils mange comme un cochon
  • Mon ado vit dans un capharnaüm
  • Les jeux se terminent en pugilat
  • Mon enfant fait une crise au magasin

(suite à consulter sur la page de Migros Magasine)